L'organicité du langage naturel, la naissance du langage conventionnel et la nature humaine
Abstract
Une dichotomie entre langage naturel et langage conventionnel semble présente dans toute la tradition philosophique. Celui-là représente une communication involontaire tandis que celui-ci ne peut qu’être volontaire. Dans la perspective d’une recherche de l’origine du langage humain accompli, c’est-à-dire conventionnel, l’influence du langage naturel ne saurait être négligée, ce dernier pouvant représenter le langage minimal, premier. La participation animale à ce dernier est indéniable, tandis que celle de l’homme est à déterminer. Ainsi, une étude du langage naturel requiert une étude de la nature humaine et de la nature animale.Le degré d’organicité, i.e. de détermination organique, accordé au langage naturel semble déterminer le choix d’une théorie évolutionniste ou non-évolutionniste de l’origine du langage conventionnel. Condillac et Herder s’opposent de manière extrême sur ce degré d’organicité et proposent, en conséquence, deux théories distinctes de l’origine du langage. Rousseau présente la particularité d’osciller entre ces deux positions, offrant ainsi une théorie permettant de souligner les difficultés inhérentes à chacune. Le lien entre organicité du langage naturel et le choix d’une théorie évolutionniste ou non-évolutionniste s’en retrouve également renforcé.
Notre étude propose d’étudier les liens entre organicité du langage naturel, origine du langage conventionnel et nature humaine chez ces trois philosophes.
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